Comme vous l’avez compris le passage de la frontière avec le Panamá est compliqué, il n’y a pas de route et les bateaux allant de Puerto Obaldia à Cartí (au Panamá) sont très rares... La plupart des touristes prennent l’avion ou passent par une agence qui propose l’excursion en bateau.

C’est cette dernière option que nous avons choisi, nous sommes parti avec San Blas Adventure, en bateau moteur et avons passé 4 jours extraordinaires sur ces îles paradisiaques, à la rencontre d’un peuple surprenant!


Ces presque 360 îles sont peuplées par environ 55000 Gunas. Venant de l’Est du Panamá et du Nord-Ouest de la Colombie, ils se sont installés sur ces îles et sur le littoral suite à la conquète espagnole. Ils ont obtenu un statut indépendant en 1925 suite à une rebellion et bénéficient d’une autonomie sur leur territoire.

Les familles sont matriarcales, le rôle de la femme est très important, 3 fêtes sont célebrées pendant leur vie (tout le village danse, chante et boit de la chica (boisson alcoolisée à base de maïs fermenté) pendant plusieurs jours), c’est l’homme qui vient vivre dans la famille de son épouse et l’héritage se fait de mère en fille. Mais bon n’abusons pas non plus, le chef du village est un homme et les décisions concernant la communauté son prises entre caballeros!

Les femmes s’occupent de la maison, des enfants et de la fabrication de molas très beaux dessins en tissus cousus à la façon patchwork, elles sont habillées de manière traditionnelle.

Tandis que les hommes vont pêcher dans des grands canoës en bois, habillés eux à la mode occidentale.

Les villages aux maisons en bois (de plus en plus nombreuses) s’agglutinent sur des petites îles. L’eau est amenée par des tuyaux venant de la côte. Les enfants vont à l’école où ils apprenent la langue guna et l’espagnol.

Leur systeme de fonctionnement s’apparente au communisme, les richesses sont redistribuées aux plus pauvres, toute la communauté aide à la construction d’une nouvelle maison, il faut leur autorisation pour entrer sur leur territoire, les îles ne peuvent être vendues à une personne exterieur à la communauté ce qui les preservent du tourisme de masse.

Ils vivent en grande partie de l’exportation de la noix de coco mais aussi d’une manière moins reluisante, traffic de cocaïne et passages de migrants...